Cérémonie du nouveau-né
À l’instar du baptême dans la religion catholique, les communautés autochtones célèbrent la venue au monde d’un enfant en se ressemblant lors de la cérémonie du nouveau-né. Avec un habit traditionnel de mocassins en peau d’original et d’un haut brodé à la main, les nouveau-nés sont entourés par les membres de leur famille rapprochée venus leur offrir des fruits, du tabac et un petit cadeau. Servant à unir l’enfant au territoire qui l’accueille, la cérémonie veille aussi à remercier les ancêtres et les esprits pour leurs enseignements précieux. Les traditions de chaque nation seront transmises à l’enfant et chaque adulte doit venir dire un secret dans l’oreille du bambin afin de lui souhaiter bienvenue et de l’accueillir dans la vie[1].
Mort et renaissance
La hutte de sudation, communément appelée « sweat lodge », vise à exercer un rituel de purification pour permettre la guérison des membres qui y participent. Celle-ci leur permet de renouer les liens qui les unissent au Grand Esprit, à eux-mêmes ainsi qu’aux autres êtres vivants qui les entourent. Ce rituel de mort et de renaissance peut ouvrir la voie à d’autres cérémonies et la dimension de la lutte diffère selon la nature du rituel qui y est pratiqué ainsi que le nombre de personnes présentes. Par ailleurs, ce rituel varie également en fonction de la nation qui l’exécute, de la construction de la hutte et des objets sacrés utilisés durant l’événement. Toutefois, il est possible de noter des similarités dans l’exécution de cette tradition, car « la structure du rituel comporte toujours un certain nombre de séquences ou «portes» rythmées par des gestes rituels, des chants accompagnés du tambour, des prières et des prises de parole »[2].
Nature et vie terrestre
Tantôt perçues comme un sport, tantôt comme une façon de s’alimenter, la chasse et la pêche revêtent une signification bien plus profonde chez les communautés autochtones. Comme celle des hommes, la vie des animaux a une importance cruciale qui mérite honneur, respect et démonstration de générosité. Il faut rendre hommage à la Terre nourricière pour que les animaux se laissent capturer et chasser. Par exemple, des offrandes de tabac sont faites à l’esprit de l’eau pour le remercier de l’abondance de poissons présents pour la pêche. Quant à la chasse, les hommes pratiquent le jeûne avant de partir en forêt et prient pour remercier l’esprit des animaux des espèces qu’ils désirent attraper. L’honneur de la vie terrestre demeure entier, allant des arêtes de poissons que l’on remet à l’eau pour éviter que ceux-ci n’aient l’impression de mourir, aux crânes d’ours et de castors nettoyés et placés en hauteur sur des arbres pour garantir de bonnes chasses.
Le Grand Esprit
De nombreuses cérémonies sont célébrées pour remercier le Grand Esprit. Bien souvent, celles-ci débutent par une séance de purification avec des herbes sacrées comme de la sauge pour chasser les mauvais esprits des lieux. Elles peuvent également s’accompagner d’une prière et d’un rituel de calumet (pipe sacrée). Les participants se réunissent en cercle et se laissent guider par l’homme-médecin qui répand la fumée comme offrande aux esprits des différentes directions — le haut, le bas, le nord, le sud, l’est et l’ouest — et au Grand Esprit. La forme du cercle représente « le centre du monde et le lieu du souffle même de Dieu »[3]. Finalement, il existe aussi la cérémonie de la Roue de médecine, en anglais « medicine wheel », qui agit comme un cercle d’influence symbolisant la vie et la santé. Plusieurs utilisations peuvent y être faites, dont, entre autres, la transmission des enseignements et de la sagesse des aînés.