Infirmière en régions éloignées, une aventure humaine avant tout

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Partir à l’aventure pour travailler dans une région éloignée et y découvrir une culture chaleureuse, c’est ce qui attend les infirmières qui acceptent des mandats dans le Grand Nord du Québec et des territoires nordiques environnants. Évidemment, exercer son métier dans un nouvel environnement situé à des kilomètres des grands centres urbains incite à travailler différemment. L’équipe de MON+ vous présente un bref aperçu de l’expérience vécue par Laurie Poirier, une jeune femme qui travaille comme infirmière en rôle élargi depuis maintenant trois ans.

Adapter son horaire de travail à la communauté desservie

Aller à la rencontre de différentes communautés autochtones demande assurément d’avoir une grande capacité d’adaptation et une réelle ouverture à l’autre pour bien desservir les populations locales. Ce faisant, au fil du temps, Laurie s’est intégrée dans plusieurs communautés des Premières Nations, dont les Cris, les Inuits et les Innus. Chacune d’elle a ses particularités et ses défis sur le terrain en matière de soins de santé et comme infirmière, il faut savoir adapter sa pratique en conséquence. De manière générale, les journées de travail respectent le cadre habituel d’un horaire typique de 9 h à 17 h dans tous les villages nordiques. Toutefois, des journées de garde peuvent s’ajouter, à raison d’environ 2 ou 3 jours par semaine selon la clinique. Les heures peuvent donc varier allant de 40 à 80 heures par semaine en fonction des enjeux vécus et du nombre de professionnelles de la santé disponibles dans chaque village. Conçu en alternant des périodes de travail et de repos, les mandats au Nord durent en moyenne de 4 à 5 semaines de travail condensé suivi d’un retour au Sud pour profiter d’un congé bien mérité.

Débrouillardise et autonomie, des qualités essentielles en régions éloignées

À l’instar de la pratique au Sud, les actes accomplis par les infirmières dans le Nord couvrent un spectre de soins plus large en fonction de la clinique où le travail se fait. Les établissements de santé ont des ordonnances collectives qui permettent, par exemple, d’administrer des antibiotiques pour traiter une infection urinaire, une otite ou encore, d’exercer des examens gynécologiques et de faire des points de suture. Il est donc primordial de savoir faire preuve d’autonomie et de débrouillardise pour adapter ses soins rapidement aux problèmes de santé qui, dans ce cadre-ci, nécessitent plus souvent qu’autrement l’expertise élargie des infirmières formées en régions éloignées.

Tisser des liens forts au gré de la nordicité

Malgré les horaires atypiques parfois exigeants, la qualité de vie qu’offre le travail en régions éloignées est sans égal. Le rythme y est plus lent et le stress qu’imposent habituellement les grandes villes urbaines se dissipe à mesure que l’on connecte avec les membres des communautés. Au Nord, les équipes de travail s’unissent rapidement et chaque expertise y est reconnue, valorisée et écoutée. C’est un travail collaboratif qui s’opère afin de desservir les communautés de la meilleure façon possible, sans jugements, ni égo. Il en découle de réelles connexions humaines et un partage de connaissances des plus enrichissants, et ce, autant entre collègues qu’avec les communautés elles-mêmes.

Ce partage d’expérience vous a donné envie de relever un nouveau défi et de vous impliquer auprès des communautés autochtones? Communiquez avec MON+ pour en apprendre davantage sur les nombreuses possibilités qui s’offrent à vous.