Célébrations et Premières Nations : à chacun ses traditions

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Côtoyer une nouvelle communauté, c’est avant tout se coller à une culture différente de la nôtre. L’ouverture que cela demande nous offre l’occasion d’être accueillie et d’apprendre à grandir au travers des mœurs et coutumes des peuples qui nous donnent accès à leur intimité.

Au rythme de la tradition orale et des savoirs ancestraux, les 11 Premières Nations du Québec célèbrent elles aussi plusieurs fêtes populaires comme la St-Valentin ou les festivités de Noël, mais le font à leur manière. Par exemple, un couple d’Inuits amoureux s’embrassera sur la bouche comme il est commun de le voir, mais c’est plutôt le bec kunik, où le nez et la lèvre supérieure touchent la joue de l’autre[1] pour sentir son odeur, qui est couramment utilisé pour montrer son affection envers un membre de sa famille. C’est d’ailleurs un geste couramment utilisé entre des parents et leurs bébés ou leurs enfants[2]. Quant aux joies du temps des fêtes, les rassemblements familiaux autour de grands festins ne font pas exceptions, mais c’est principalement le solstice d’hiver, signe du changement de saison, appelé Pee cee magagaka («le Soleil qui se tient immobile»)[3] qui est célébré et appelle à un moment de réflexion et de communion au sein des différentes communautés autochtones.

Célébrer la simplicité de la vie en toute conscience

Outre les célébrations populaires qui peuvent parfois revêtir un aspect commercial, il importe de rappeler l’importante place que les Premières nations accordent à la spiritualité, au développement de soi et à l’environnement qui les entoure. Ainsi, les moments de rassemblements comme à l’Action de grâce ou lors des Pow-wow visent à remercier le Grand Esprit et la Terre mère pour l’abondance de ce que la nature leur offre quotidiennement. Certaines cérémonies de groupes servent à remercier «l’esprit des plantes et des animaux qui ont permis qu’on les utilise pour se nourrir ou fabriquer ce dont on a besoin»[1] tandis que d’autres rites veilleront à honorer la mémoire des ancêtres en se purifiant, se guérissant et en travaillant à rétablir son équilibre intérieur pour chasser l’agitation du quotidien. Les rituels de tente de sudation et des cercles d’influences en sont de bons exemples.

Que vous soyez habituée ou non à intervenir auprès d’une communauté autochtone, l’important se trouve dans le respect et la curiosité qui nourrissent les échanges culturels. En travaillant en régions éloignées, vous aurez l’occasion de côtoyer des traditions pures qui ont comme fondements la bienveillance et la gratitude envers ce que le quotidien nous offre; le combo parfait pour y trouver votre juste place.