Le Grand Nord, une région qui s’apprivoise…avant le départ

FacebookTwitterLinkedInEmail

Depuis de nombreuses années, des infirmières exercent leur profession auprès des communautés autochtones du Grand Nord québécois. Sous-développement, désespoir juvénile, pensionnats autochtones et rudesse du climat sont probablement les problématiques qui vous viennent en tête lorsque vous pensez à cet immense territoire.  

Toutefois, résumer le Nord-du-Québec à ces maux revient à oublier les milliers d’Autochtones engagés à exprimer leur identité avec fierté. En vous intéressant aux Inuits et aux membres des Premières Nations, vous apprenez à connaître ces humains résilients et leur vision du monde. Lire le récit de gens qui ont côtoyé ces peuples du Nord et découvrir leur façon de vivre, leur musique, leurs poètes et romanciers est un excellent moyen d’apprivoiser le Grand Nord ! 

Rupture et retrouvailles 

La sédentarisation des peuples nomades a provoqué une rupture avec leur mode de vie ancestral. De nombreux travailleurs se sont déplacés vers ces régions éloignées pour exploiter les ressources naturelles. Le territoire a été réorganisé au détriment de ces peuples qui ont été rassemblés dans des réserves dans des maisons au confort rudimentaire. Au fil des années, les Autochtones ont cherché à retrouver leur identité en renouant avec leurs traditions qu’ils souhaitent vous faire connaître. 

Avec ce flux de travailleurs, des professionnels des soins de la santé ont relevé le défi de pratiquer leur métier dans le Nord-du-Québec. Alexandre Chouinard a choisi de vivre cette aventure humaine au Nunavik qu’il raconte dans son livre intitulé « Impressions boréales ». Selon l’expérience de ce médecin de famille : « Un souper n’attend pas l’autre, puis il y a les sports, le plein air, les soirées de danse, etc. […] En fait, le problème est plutôt de savoir dire non à l’occasion ». Comme quoi, si vous vous ouvrez aux peuples autochtones, ils seront ravis de vous faire découvrir un monde qu’ils ont à cœur de préserver.  

Pertes de repères et rayonnement 

Le choc de la modernité a causé la perte de repères de ces peuples. Les artistes autochtones participent à la quête identitaire et pansent quelque peu les blessures infligées par des années de politiques d’assimilation.   

Heureusement, des musiciens et des musiciennes ont gardé le patrimoine musical autochtone bien vivant. Deux artistes fascinantes à découvrir :  

  • Elisapie Isaac, de Salluit au Nunavik, chante fièrement en inuktitut, en français et en anglais. Elle a collaboré à des créations musicales avec Richard Desjardins, Pierre Lapointe et Jim Corcoran. [Saut de retour à la ligne][Saut de retour à la ligne] 
  • Sylvia Cloutier, de Kuujjuaq, est renommée pour ses interprétations de danse du tambour et de chants de gorge inuits. Lorsque vous entendez leurs sons envoûtants et suggestifs, vous comprenez pourquoi l’église catholique a interdit ces chants! 

Projet « En juin : Je lis autochtone » 

En juin, la littérature autochtone est mise à l’honneur. La poétesse primée Joséphine Bacon est une autrice autochtone réputée dans toute la francophonie. Elle a également écrit des chansons en inuktitut pour la chanteuse Chloé Sainte-Marie qui chante dans cette langue. La richesse de ses oeuvres vous fera visiter le monde autochtone avec sensibilité et intelligence. Comme le dit si bien Daniel Sioui, fondateur des Éditions Hannenorak, situées à Wendake : « la littérature, c’est le meilleur moyen d’entrer dans le monde des autres ». 

Grâce à votre préparation, vous vous démarquerez auprès des communautés autochtones. Vous les rencontrez dans leur quête d’identité et contribuerez au rayonnement de leurs arts par votre ouverture d’esprit. 

Vous êtes prêtes à apprivoiser le Nord? Communiquez avec MON+ sans plus tarder et commencez à vous imprégner des arts des peuples autochtones pour qui le tambour imite les battements du cœur de la terre.