Pour y voir plus clair : 3 conseils pour aider une personne anxieuse

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Selon l’Association des médecins psychiatres du Québec, l’anxiété se définit par « une émotion désagréable qui combine des symptômes physiques  (le cœur bat vite et fort, la respiration semble difficile, présence de sueurs, tremblements, étourdissements ou de mains moites, corps crispé, muscles tendus) et des pensées anxieuses (inquiétudes, ruminations, obsessions, doutes, craintes) »[1].

Ce sentiment de peur excessive affecte malheureusement une plus grande tranche de la population, en particulier les adolescents et jeunes adultes au sortir de la pandémie.

En effet, l’Institut de la statistique du Québec mentionne que « 80 % des jeunes adultes ressentaient le même niveau d’anxiété à l’été 2020 qu’en 2018 »[2] .

Avec des ressources d’aide psychologique qui se font rares dans le secteur public, il importe de se pencher davantage sur des stratégies qui peuvent être développées avec l’aide des proches pour aborder le quotidien de façon plus posée.

En voici trois qui, espérons-le, vous donneront les moyens d’aider votre proche à y voir plus clair.

Miser sur l’empathie

Une très bonne façon d’essayer de comprendre la détresse vécue par votre proche est de faire preuve d’empathie lorsqu’il s’ouvre à vous.

Pour ce faire, il est important d’aborder la discussion en le laissant parler pour nommer ses émotions et en vous assurant de les accueillir sans jugement et avec bienveillance. Cela peut se traduire par le fait de tenter de se mettre à sa place en normalisant son vécu sans tendre à vous l’approprier. Essayez de rester ouvert à la confession partagée par votre proche sans essayer de recentrer la discussion vers une situation similaire que vous auriez vous-même expérimentée par le passé.

Il est également recommandé d’éviter de banaliser le ressenti de votre proche en mentionnant que ce qu’il vit n’est pas si grave ou seulement dans sa tête. Favorisez plutôt l’ouverture en mentionnant que vous êtes présent pour l’épauler, et ce, sans jugement.

Pratiquer l’écoute active

Engagez-vous dans la discussion en réaffirmant d’entrée de jeu votre soutien et votre écoute. Privilégiez une prise de parole au « je » et établissez une ambiance propice à l’ouverture et à la confidence en choisissant un lieu et un moment durant lequel votre proche sera disposé à s’ouvrir à vous.

Ensuite, assurez-vous que les questions posées dénotent votre ouverture et évitent de créer des malaises. Évitez de minimiser ce qui est partagé et veiller plutôt à reformuler ou demander plus de précisions sur une réponse afin d’en vérifier votre compréhension.

Enfin, en étant pleinement mobilisé dans la conversation, il y a plus de chance que votre proche ressente que son bien-être vous tient réellement à cœur.

Reconnaître le progrès et encourager les comportements positifs

Qu’ils soient petits ou grands, pensez à mettre de l’avant les progrès réalisés par votre proche. Le fait de les nommer à voix haute et d’en discuter avec lui l’amènera possiblement à prendre conscience de ses avancées et à voir le cheminement positif qu’il a parcouru.

Rappelez à votre proche les outils (journal personnel, balados, techniques de respiration, etc.) ou activités (entraînement physique, méditation, lecture, etc.) qui ont fait leurs preuves par le passé pour l’aider à canaliser son anxiété et l’encourager à s’y adonner de nouveau.

En tant qu’infirmière ou membre de l’équipe de soins, ces trois conseils vous seront des plus utiles, car l’anxiété représente un défi bien actuel auquel vous serez de plus en plus confrontés dans votre pratique de tous les jours. Il importe donc d’y porter une attention toute particulière pour bien accompagner vos patients.


[1] https://ampq.org/info-maladie/anxiete/

[2] https://statistique.quebec.ca/fr/document/anxiete-chez-jeunes-adultes-ete-2020-quebec-facteurs-mesures-avant-pendant-pandemie-covid-19